L'opinion collective

Dans le cadre de cette étude éthique, nous avons voulu recueillir l'avis de l'opinion collective. Pour ce faire, nous avons réalisé un formulaire à l'aide de notre grand ami Google et nous l'avons soumis à un maximum de personnes.




Nous avons recueilli 203 réponses cohérentes. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, la répartition en genre est équilibrée. Pour ce qui est de l'âge, la tranche des 18-25 ans représente près de trois quarts de notre échantillon, bien que nous ayons essayé de limiter ce phénomène. Les domaines d'activité sont assez diversifiés, le secteur de l'ingénierie étant le plus représenté.






LE SECRET


Nous leur avons tout d'abord demandé s'ils étaient liés à un secret légal, les résultats sont les suivants :





Nous leur avons ensuite demandé pour quelle(s) raison(s) ils transgresseraient un des secrets précédents :




Nous remarquons que la combinaison des deux premières raisons est la plus fréquente et se démarque énormément. Dès que nous parlons de sauver des vies, le secret perd une grande partie de son poids. De plus, après observation des réponses données par les personnes concernées par un secret, nous nous rendons compte que la répartition des raisons est similaire à celle de l'opinion générale.


Nous avions laissé l'opportunité aux participants de nous faire une remarque :


Certaines personnes disent avoir du mal à savoir ce qu'elles feraient si elles étaient réellement confrontées à une situation de ce type. D'autres soulignent également l'intérêt éthique de cette question.




LES ASSISTANTS VOCAUX


La première question de cette rubrique consistait à demander si la personne intérogée déclarait avoir un assistant vocal chez elle et le résultat est assez surprenant :


Selon une étude de la DH, plus de 88% des Belges de 18 à 75 ans possédaient un smartphone en 2019. Cependant, dans notre sondage, seules 20,7% des personnes interrogées déclarent posséder un assistant vocal. Or, la majorité des systèmes d'exploitation pour smartphone comprennent un assistant vocal, que ce soit OK Google, Siri ou encore Alexa. Nous constatons donc que beaucoup de personnes côtoient ces intelligences artificielles sans réellement s'en rendre compte.


Nous voulions ensuite savoir pour quelle(s) raison(s) les personnes interrogées seraient prêtes à laisser leurs conversations se faire enregistrer en continu par un assistant vocal :



Nous constatons que dès que nous touchons à la sécurité ou à la justice, un nombre conséquent de personnes sont prêtes à sauter le pas. Cependant, cette part reste minoritaire par rapport au nombre de personnes réfractaires.


Nous avions également laissé l'opportunité aux participants de nous faire part de leurs remarques :


Beaucoup de commentaires portent sur l'atteinte à la vie privée, les risques de piratage, les publicités ciblées et les autres dérives qui pourraient en découler. Certains trouvent ces assistants inutiles et péjoratifs, tandis que d'autres en soulignent la praticité pour les personnes âgées et en situation de handicap notamment. L'obligation d'un traitement des données en local, sans transfert vers des serveurs externes est evoquée. Certains soulignent encore une fois l'aspect éthique de cette réflexion et d'autres expriment leur volonté d'avoir un avis moins tranché. Cela démontre donc bien l'importance de cette question.




LA REVELATION D'INFORMATIONS PRIVEES


Pour cette dernière rubrique, nous avions mis les participants dans la situation suivante :


"Imaginez que vous êtes cadre dans une grande entreprise et que vous avez accès à des données sensibles concernant vos clients qui pourraient servir de preuves dans une affaire judiciaire."

Nous leur avons ensuite demandé s'ils révèleraient les informations dont ils disposent dans différentes circonstances :



Nous constatons que plus de la moitié des participants dévoilent les informations, si cela met en jeu leur entreprise, leur emploi et celui de leurs collègues. Cependant, il y a une augmentation majeure qui dépasse la barre des 90% lorsqu'il s'agit d'éviter une tragédie, dès lors, l'aspect humain prend amplement le dessus.


Pour la dernière fois, nous avions laissé l'opportunité aux participants de nous faire part de leurs remarques :


Certains soulignent le fait qu'il est difficile de faire un choix sans connaître la gravité de l'affaire, l'origine des informations (légale ou non) ou d'autres circonstances. Ils expriment parfois la difficulté d'émettre un choix sans vraiment être confrontés à la situation. D'autres soulignent, une fois de plus, l'aspect éthique de la question en essayant de la contourner ou en faisant part de la notion de conscience et de mensonge par exemple.