Interview de M. Saïd Mahmoudi

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M. Saïd Mahmoudi

Enseignant Chercheur.
Professeur chargé de cours à la Faculté Polytechnique de Mons.

Quels types d’appareils sont les plus susceptibles d’être surveillés ?

Les caméras connectées, les téléphones portables, les détecteurs de mouvement présentent des vulnérabilités très souvent exploitées. Ces appareils présentent des degrés d’intrusion dans la vie privée différents ; le détecteur de mouvement fournissant naturellement moins d’informations sensibles qu’une caméra mais il n’y a pas encore de législation à ce sujet contrairement aux caméras et aux téléphones mobiles.


Par qui les appareils connectés sont-ils surveillés ?

Par tous ceux qui utilisent les données, par exemple les grands acteurs de l’IT : Google, Amazon, Facebook etc. Via des applications, des appareils intelligents : par exemple Alexa qui nous met sur écoute en continu etc. Mais aussi par des pirates, suite à des cyberattaques par exemple.


Quels types de données sont collectés et à quelles fins ?

Des données personnelles relatives à nos habitudes de consommation, nos attentes, les lieux que l’on visite, nos activités ; elles sont donc utilisées à des fins diverses telles que le marketing, à des fins sécuritaires (caméras dans les villes, sur les autoroutes, les parkings ; renseignements sur les habitudes, appels, etc.), touristiques et fonctionnelles.


Quels sont les avantages / bénéfices et les inconvénients / risques de la surveillance ?

Se savoir dans un environnement surveillé renforce la sensation de sécurité, facilite les enquêtes mais se fait aussi se poser la question de l’intrusion à la vie privée que ça implique. Dans quelle mesure la jugeons-nous nécessaire pour les avantages qu’elle permet.


Quelle est votre position sur la question de la surveillance d’un point de vue éthique ?

La collecte de données est très importante pour la sécurité ; mais, les utilisateurs doivent savoir qu’ils sont surveillés. Ils doivent être mis au courant de ce que ça implique et il doit y avoir de la transparence sur l’utilisation des données.


Avez-vous des recommandations ou des commentaires à ajouter ?

J’aimerais souligner le fait qu’il existe un véritable coût d’utilisation des applications dites « gratuites » car la revente des données est plutôt lucrative mais nous avons la possibilité de réduire les informations que l’on divulgue en utilisant moins ou pas du tout certaines fonctionnalités.

À propos de nous

Notre équipe est composé de 2 doctorants, Molk Souguir et Gérôme Moroncini et ainsi que de 4 étudiants, El Yazid Laaboul, Roy Ebwelle, Ashraf Karekezi et Melih Taki.