Simon Laurent est un étudiant en Ingénieur Civil en section Chimie et est également l'ancien président du cercle Magellan à la FPMs. Le cercle Magellan est une organisation au service des étudiants de la faculté. Il fournit toute aide concernant l'informatique en procurant du matériel, des conseils techniques mais aussi des conseils d'achat de matériel, un local contenant des machines à disposition des étudiants, et d'autres services divers et variés. Le cercle Magellan est également l'organisateur annuel de l'évènement "Game" qui rassemble près de 200 joueurs et joueuses de jeux vidéos pour une ambiance conviviale. Simon Laurent a répondu à nos questions et sa vision technique de l'informatique nous sera d'une grande utilité dans le dilemme éthique relatif à Internet.
Il a déjà eu recours à l'anonymat mais sans réelle prétention de se cacher derrière un pseudo. Les plateformes sociales telles que Twitter et YouTube sont au final assez peu dissimulées que pour ne pas avoir accès à l'identité de la personne derrière le pseudonyme. En inspectant plus en profondeur, on trouve facilement à qui est associé le pseudo.
Selon lui, l'anonymat est une bonne chose à préserver, surtout dans les pays soumis aux dictatures. La liberté d'expression n'y est pas acquise et supprimer l'anonymat enlèverait la seule arme de parole de la population face au régime oppresseur. Dans les pays plus démocratisés comme la France et la Belgique, cette liberté d'expression via Internet n'est plus aussi vitale. Cependant, Simon Laurent maintient quand même ses propos pour ces pays moins concernés car la population peut s'exprimer sans filtre, tant pour les lanceurs d'alertes, les journalistes que pour les rebelles en tout genre.
En abordant les dérives issues de l'anonymat, comme le cyberharcèlement, il penche toujours en faveur de l'anonymat. Sur les réseaux sociaux, il y a moyen de remonter sur les identités des criminels car le processus de collecte d'informations privées à des fins commerciales et économiques est assez complet. Les gros réseaux pourraient utiiser ces services pour retrouver les coupables. Sur les forums de discussions, les adresses IP sont traçables en cas de danger, sauf si l'utilisateur utilise un VPN. À ce moment-là, les moyens mis en place pour ne pas être tracé seraient trop importants pour de simples dérives sur des forums, donc ce scénario est très peu probable et ne mérite pas que l'on sorte l'artillerie lourde pour vaincre ces dérives.
Nous sommes arrivés à la question fatidique de l'enquête, à savoir s'il appuyerait sur le bouton rouge permettant de supprimer l'anonymat sur Internet. Sa réponse est plutôt claire mais a préféré adapter le dilemme éthique. Il a refusé le bouton ultime car selon lui, s'il existe un moyen aisé de lever l'anonymat, alors pouvons-nous encore considérer que l'anonymat existe ? En revanche, adapter le bouton pour qu'il soit bien plus difficile de lever l'anonymat peut être intéressant à envisager. Cela garantirait aux autorités une porte de secours pour démasquer le grand banditisme.