Dans cette section, nous allons nous efforcer à répondre à la question posée en introduction sous l'oeil de l'éthique des vertus, introduite par Aristote au cours du 4ème siècle avant Jésus Christ.
Commençons par un bref rappel de ce qu'est l'eudémonisme. Pour faire très bref, c'est trouver la réponse appropriée à un sentiment ou un problème en agissant de la bonne façon. Simplement dit : il faut agir de façon vertueuse pour être quelqu'un de bien. Les vertus sont nombreuses et il faut donc en choisir un nombre restreint qu'on essaiera d'appliquer au mieux. Pour être une personne vertueuse, il faut se questionner pour être toujours dans le ni trop peu, ni trop (la témérité est un excès de courage qui est rarement positif). Il faut pour arriver à cela avoir une personne comme modèle et se demander ce qu'elle ferait dans la situation présente.
Fort de ce (très) bref résumé, il est temps de répondre à notre question !
Premièrement, il faut donc voir si des vertus permettent de justifier un comportement plutôt qu'un autre. Ici, nous avons dégagé les vertus suivantes :
- Le courage : il faut être courageux de céder ses données pour le bien commun (réduction des risques liés au terrorisme).
D'un autre coté, il faut aussi avoir le courage de s'opposer à cette collecte de données si des dérives peuvent avoir lieu.
Un exemple tout bête est le suivant (et nous a été inspiré du sujet sur l'anonymat) : une révolution veut se mettre en place face à un régime totalitaire ou lors d'élections dans un régime autoritariste censurant tout le web national. Sans cette vie privée et cet anonymat, pas de révolution possible pour le bien commun.
Le courage, même dosé, peut donc être interprété de deux manières presque contradictoires. - La bienveillance : l'État doit avoir un oeil sur tous ce qui se passe pour protéger sa population, il doit néanmoins aussi rester correct dans l'utilisation de ces données pour ne pas empiéter sur l'intimité des gens.
Une solution proposée pour concilier tous ces points est d'autoriser l'accès aux données personnelles uniquement dans le cadre de suspicion de terrorisme, et uniquement si un cadre légal entoure l'accès à ces données. De cette façon, on fait le bien de façon vertueuse, mais sans rentrer dans l'excès.
Finalement, il est important de se rappeler que cette éthique (comme toutes les autres) peut être déformé de la manière souhaitée pour justififer ce que l'on souhaite. Si l'on rajoute à cela le fait que certaines vertus peuvent se contredire elles-mêmes (comme cela a été dit pour le courage ci-dessus), on voit bien que cette éthique est un point de départ de réflexion et non un réponse finale à appliquer à la lettre