L’eudémonisme qui est aussi appelé l’éthique des vertus, a commencé avec Platon qui décrit l’eudémonisme comme un bonheur démoniaque se caractérisant par l’œuvre de la sagesse et de la vertu. Platon a cité dans le Gorgias «L’individu qui est bel et bon est heureux alors que celui qui est injuste et mauvais est malheureux».
L’éthique des vertus se concentre plus sur l’acteur d’une action que sur l’action en elle-même. Pour savoir si une action est bonne avec l’eudémonisme, il faut se questionner sur les raisons qui ont poussé l’individu à agir. Une action est donc dite bonne si et seulement si elle est accomplie pour une bonne raison d’agir.
Dans notre étude, nous devons nous poser la question de savoir quelles actions nous allons analyser. Deux actions sont à analyser, la création de la blockchain et son utilisation avec ou sans l'anonymat.
Si nous prenons le cas du bitcoin, son utilité première était de créer une monnaie virtuelle complètement décentralisée et sécurisée. Personne ne connaît la véritable identité du créateur de la blockchain, mais il est connu sous un pseudo Satoshi Nakamoto. Son intention première était de complètement sécuriser des transactions et de permettre la décentralisation des données. Ce qui permet l’équité des données et qu’elles ne soient pas centralisées et dépendantes d’une seule banque. C’est grâce à la solidarité de tous les utilisateurs que la décentralisation est possible. Ethereum, par contre quant à lui a vu qu’il y avait moyen de gagner de l’argent facilement comme a fait Bitcoin et a également décidé de faire pareil. Mais Ethereum offrant plus de possibilités est très utilisé mais étant énergivore, il pollue énormément. Solana quant à lui, s’est rendu compte des problèmes de pollution et a voulu créer une blockchain beaucoup plus rapide et plus verte. VeChain lui, a pour objectif de lutter contre le fléau de la contrefaçon. Cette blockchain veut permettre la traçabilité des produits de luxe. VeChain cherche ainsi à connecter la blockchain au monde du commerce et ainsi permettre de rester honnête sur l’origine des produits.
En regardant les utilisateurs, la plupart utilisent la blockchain pour gagner de l’argent facilement. Il n’y a que les entreprises privées qui utilisent la blockchain pour d’autres motifs. L’intention première d’une personne ou d'une entreprise décidant de créer un smart contrat est d’avoir une prudence en plus avec un contrat infalsifiable et de garder une justice correcte en cas de problème.
Du côté de l’anonymat, si les blockchains le deviennent, leur utilisation en deviendrait compliquée mais toujours réalisable. Concernant leur création, certaines personnes ne vont pas seulement créer une blockchain anonyme pour gagner de l’argent, mais surtout pour le blanchir. Pourtant, d’autres personnes vont préférer la créer pour garder leur anonymat concernant des données sensibles. C’est-à-dire que lorsqu’on réalise un smart contrat, ils n’ont pas forcément envie de divulguer toutes leurs informations et ainsi de garder une certaine pudeur. Les utilisateurs de ce type de blockchain peuvent utiliser la blockchain pour les mêmes raisons ou pour aussi rajouter une sécurité en plus. Ainsi, rajouter une certaine prudence en plus lors de leurs utilisations, car si personne ne peut savoir à qui appartiens un portefeuille, il devient alors plus compliqué de lui voler.
Pour conclure, l’éthique des vertus n’est pas complètement tranchée sur ce sujet. D’après elle, la blockchain et l’anonymat peut être considérée bonne ou mauvaise. Cela déprendra des intentions principales du créateur et de l’utilisateur.