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Analyse des données du formulaire



Afin d’avoir le plus d’avis possible et au vu des conditions sanitaires actuelles, la création d’un formulaire de type google from nous a paru la solution la plus adéquate. Celui-ci a été réalisé sous forme de sondage, avec des plages optionelles de justification permettant à chacun de s’exprimer ouvertement sur la question. Le formulaire a un double objectif. Premièrement, amasser le plus d’opinions possibles afin de nous permettre d’avoir une vision d’ensemble sur la question, basée non plus seulement sur nos avis personnels mais sur celui de plusieurs centaines de personnes. Nous avonc également trouvé intéressant d’essayer de distinguer si certains types de profils sont plus propices que d’autres à l’utilisation de la puce Neuralink.

Pour cela, nous avons posé deux principaux types de questions, à savoir des questions personnelles, afin savoir s’ils utiliseraient la puce dans des situations données et pourquoi, en supposant que la puce puisse subvenir à ces besoins :
 -  Confiance en la technologie (au sens large du terme)
 - Dans le cas de la perte d’usage d’un membre
 - Pour une utilisation préventive face aux maladies neurologiques
 - Dans un but purement amélioratif (augmentation des capacités intellectuelles…)
 - Pour éradiquer des problèmes sociétaux (racisme, l’extrémisme, la sociopathie…)
 - Pour être capable de télécharger une langue
 - Pour être capable de communiquer « par télépathie »

Et des questions factuelles, pour tenter de « dresser » des profils :
 -  Age
 -  Sexe
 -  Niveau d’étude
 -  Statut professionnel
 -  Connaissance de personnes atteintes de maladies neurologiques
 -  Connaissance de Neuralink
Enfin, nous demandons aux personnes leur avis général sur la puce Neuralink.

Le formulaire est relativement complet dans le sens où il aborde la majorité des questionnements que soulève Neuralink, et les critères factuels ont été choisi relativement généraux pour ne pas empiéter sur la vie personnelle des sondés.

Les avis recueillis nous ont été très utile, surtout lors de la rédaction de l’application des différentes éthiques, pour juger des critères le plus absolument possible, en essayant de minimiser l’impact de notre avis personnel.

Ensuite, nous avons essayé de déterminer s’il existait certaines généralités dans les avis liées aux profils des personnes. Pour cela, nous avons analysé plus ‘mathématiquement’ les données du formulaire. Cependant, au vu du nombre de critères, il a été relativement difficile de faire apparaître l’influence (s’il y en a une) de chacun d’eux sur chacune des questions. Nous avons donc dû faire un choix. Pour la suite, nous nous limiterons uniquement aux corrélations directes, plus précisément celles prenant en compte l’âge de la personne et son statut professionnel par rapport à l’avis donné, pour la plupart des questions.

Nb : Le formulaire a été complété par plus de 350 personnes. On peut donc considérer avoir un échantillon relativement représentatif de l’avis général. Cependant, le principal moyen de partage étant Facebook, et ayant pour la majorité de nos connaissances des personnes d’une vingtaine d’années, une grande partie des avis recueillis provient de jeunes étant toujours aux études. De ce fait, les graphiques qui suivent seront tout à fait acceptables pour les personnes répondant à ces critères, mais les données autres doivent quand à elles être prises avec des pincettes car les avis sont moins nombreux.

Question 1: Faites-vous confiance à la technologie?


sondage1


Sur ce premier graphique, on constate que l’âge n’est pas un facteur très influent, la moyenne étant correcte, oscillante toujours entre 69 et 80% de confiance. On remarque cependant une très légère augmentation pour les personnes plus âgées, ce qui peut paraître surprenant.



sondage2

Au niveau de l’influence professionnelle, celle-ci est plus marquée, tout en restant généralement bonne. La seule différence notable concerne les personnes travaillant comme ouvriers, pour lesquels la confiance est inférieure à 55%.



Question 2 : Utiliseriez-vous cette puce en cas de perte de motricité d’un membre ?


sondage3


Pour cette première question en lien direct avec Neuralink, les différences sont plus marquées, et la courbe est comparable à une gaussienne, avec un pic pour la tranche 36-45 ans. Il est assez étonnant de constater que seuls 80% des 18-25 ans et 65+, et même seulement 50% des moins de 18 ans préféreraient perdre l’utilité d’un membre plutôt que de s’implanter une telle puce.



sondage4


On constate de nouveau une certaine réticence au sein du milieu ouvrier, partagée par les personnes dans emploi. Une déduction un peu hâtive pourrait être que les personnes ayant reçu une formation scientifique moins poussée craignent d’avantage cette technologie. Cependant, le nombre d’ouvriers ayant répondu au sondage étant très faible (5), l’échantillon ne peut être considéré comme représentatif.



Pour cette question, une argumentation optionnelle était disponible. On constate que la majorité des commentaires sont clairement pour une utilisation dans cette condition, en précisant souvent une crainte des dérives que cela pourrait occasionner. En revanche, les personnes émettant un avis négatif sont eux, en général, persuadés cela engendrera des dérives, ou n’ont tout simplement pas confiance en la sécurité de la puce. D’autres argument souvent mis en avant sont que la nature est comme elle est, que nous ne sommes pas des robots ou encore que ce n’est pas vital.



Question 3 : Utiliseriez-vous cette puce si elle pouvait empêcher l’apparition de maladies neurologiques (alzheimer, parkinson, etc.) ?


sondage5

Les réponses sont très semblables à celui de l’utilisation en cas de perte de l’utilité d’un membre, avec cependant des résultats très légèrement plus faibles, et un taux de 100% pour la tranche 56-64 ans. De ce graphique, on pourrait déduire une crainte légèrement moins importante pour ce type de problème, mais tout de même progressive au fur et à mesure du vieillissement de la tranche d’âge.

Cette déduction, même si elle est plausible, n’est en aucun cas définitive car, comme précisé précédemment, les tranches d’âges supérieures sont moins bien voire mal représentées. Pour les 65+, certains ont sans doute oublier ce qu’est l’Alzheimer.



sondage6


Voici les différentes volontés en fonction des occupations professionnelles. Nous n’avons cependant pas réellement réussi à tirer de conclusion générale pour celui-ci. En effet, il ne semble pas exister de réelle logique pour s’expliquer les allures ci-dessus. Pour cette question, une argumentation optionnelle était également disponible.

De nouveau, la majorité des arguments contre l’utilisation de la puce sont principalement axés sur un manque de confiance, un risque jugé trop élevé. Il y a également certaines personnes qui ne croient pas en ces promesses et qui sont persuadés que c’est purement de la science-fiction.

Un autre aspect qui semble déranger est l’utilisation préventive, sans réelles explications.



Question 4 : Utiliseriez-vous cette puce dans un but purement amélioratif (augmentation des capacités intellectuelles…) ?


sondage7


On constate pour cette question une diminution générale très nette du taux d’approbation. Les valeurs varient en général entre 0.4 et 0.6, soit plus de 30% de moins que pour les autres questions en moyenne.



sondage8

On peut faire les mêmes constats que pour la précédente comparaison. On remarque néanmoins que, pour une fois, les personnes travaillant comme ouvriers sont relativement plus aptes à utiliser la puce dans ce sens que pour les autres métiers.

Ces valeurs peuvent s’expliquer par la non-nécessité de tels avantages, mais aussi une crainte plus accrue des dérives que ça pourrait occasionner. Les principaux arguments à l’encontre de cette utilisation sont principalement basés sur la crainte des dérives que cela pourrait occasionner, la peur de l’apparition d’une standardisation de l’humain, mais aussi la futilité de cette utilisation car « Nous sommes comme nous sommes, pourquoi vouloir être encore plus performant ? ». Une autre crainte concerne les inégalités que cela pourrait engendrer.

Question 5 : Voyez-vous la technologie Neuralink comme (1) un danger pour l’humanité et sa diversité ou (5) un projet prometteur rempli de potentiel ? (échelle de valeur à disposition)


sondage9


Sur ce dernier graphique, on peut voir la note générale de tous les participants au sondage, indépendamment de leur âge ou activité professionnelle. On constate que l’avis général est très partagé, à l’image des opinions recueillies.

Résultats

Bien que certaines personnes soient de tout cœur pour, et d’autres contre, on peut distinguer une certaine généralité dans les opinions. Pour la majorité, les gens seraient d’accord de se faire implanter la puce si c’est pour un problème de santé, afin de redevenir « normal » sur ce plan. En revanche, pour une utilisation purement améliorative, les avis sont plus mitigés. Là où certains y voient une réelle opportunité avec un côté un peu « cool », d’autres y sont opposés, par manque de confiance ou simplement car « l’homme est comme il est ». Nous avons cependant remarqué lors de la lecture des argumentations que, quand bien même la personne était pour, et donc propice à l’utilisation (qu’importe le domaine), elle citait dans la très grande majorité des cas la peur des dérives que cette puce pourrait occasionner.

Conclusion

En conclusion, bien que les opportunités que nous offrirait la puce aient pour seule limite notre imagination, il faudra avant tout convaincre les (très) nombreux sceptiques avant de la voir faire partie intégrante de notre société.

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