Un débat autour de l’affirmation “Neuralink est une bonne chose pour l’évolution humaine” a été réalisé entre les étudiants
de BAB3 spécialisés en informatique et gestion afin de récolter les différents avis et enrichir cette étude. Nous allons ici
vous présenter les différents avis donnés.
La première réflexion faite était en accord avec la thèse. En effet, si une telle technologie permettait d’éliminer les maladies,
elle assurerait dans ce sens une évolution. Cependant, la récupération des pensées d’un patient à travers l’implant reste
inquiétante. Un étudiant se posait précisément la question : “Comment pouvons-nous être certains que nos pensées ne seront
pas utilisées afin, par exemple, de nous montrer des publicités ciblées ?”, même si le problème de publicités ciblées et de
collecte de données se pose déjà avec internet en général. Une autre crainte citée est celle d’une interférence externe
dans les pensées lors de la conduite d’une voiture par exemple. Que se passe-t-il si une personne externe prend le contrôle
de la voiture que vous conduisez à travers vos pensées ? Il est donc primordial que les aspects sécuritaires soient très
sérieusement abordés par la société Neuralink. Peut-être aussi faudrait-il mettre une limite sur la distance maximale entre
la puce et l’objet dont le porteur désir le contrôle. Un interlocuteur cite Elon Musk, fondateur de la société Neuralink,
lorsque la question d’hacker la puce se pose. Effectivement, dit l’étudiant, ce problème est posé lors d’une interview avec
Elon Musk qui a affirmé que la technologie ne reçoit pas les informations de la même manière qu’un ordinateur par exemple,
et que donc le flux de données sera toujours très sécurisé.
De plus, une personne ayant cet implant pourra-t-elle le retirer ou au moins la désactiver ? Cette possibilité
d’avoir la main mise sur l’implant en quelque sorte, ou d'avoir le sentiment d'en avoir le plein contrôle rassure nos débatteurs,
et ce car nous ne savons pas à quel point cette puce pourrait modifier une personne. Cependant, il s’agirait toujours d’une relation
de confiance car le porteur pourrait croire que la puce est désactivée alors que ce n’est pas le cas en réalité.
L'inquiétude des dérèglements, effets secondaires ou encore mauvais fonctionnements surgit encore une fois. Effectivement,
c'est un point essentiel dans le sens où, si la technologie n’est pas sûre, elle ne permettra pas de garantir une meilleure
évolution humaine. Même en considérant le cas idéaliste où la technologie fonctionne sans dégât sur ses porteurs, il
ne faut pas oublier le fait qu’il s’agira d’appareils dont la durée de vie est limitée. Que faudra-t-il
alors faire lorsque la puce cessera de fonctionner ?
Si on décide de mettre de côté les problèmes de chargement et de durée de vie, peut-on affirmer que l'implémentation
d’une puce pour se guérir et s’améliorer doit et va arriver, ou ne s’agit-il que d’une tendance temporelle qui passera au fil du temps ?
L'avis général est qu'il s’agirait plutôt de l’avenir. Nos débatteurs
imaginent un monde où une personne se réveille et a le pouvoir de contrôler par la pensée des appareils de son entourage
comme une machine à café ou une télévision. Ce contrôle
serait également applicable dans le monde du divertissement, comme nous l’avons vu avec la vidéo du singe qui joue et
contrôle un avatar uniquement par ses pensées. Du point de vue des étudiants, il est dommage de se limiter à une utilisation
purement médicale alors que cette puce pourrait être utilisée dans une multitude d’autres domaines. Toutefois, si tout est contrôlable
par la pensée, ne risquerions-nous pas de devenir accro, voir même de finir dans le même état que celui caricaturé dans le film Wall-E?
Cela ne mènerait-t-il pas vers une sédentarisation et une dépendance totale envers la puce?
Lorsque l’on pose la question de la possibilité de s’envoyer des messages par la pensée, et en réponse aux craintes d'attaques à la vie privée,
les participants sont généralement d’avis
qu’il n'y a pas de raison d'avoir peur d'être surveillés ou que leurs données soient collectées d'avantages qu'avec les techonologies actuelles. En effet, ils ont
l’impression que ça peut déjà être le cas avec les technologies de messages existantes. Cela étant dit,
on considère bien sûr que l’on n’envoie pas l'entièreté de ce qui se passe dans nos têtes. A l’image
d’un message qu’on envoie par texte, on enverrait seulement l’idée voulue.
Il reste cependant vrai que l’utilisation médicale est très encouragée. L’exemple est pris pour une personne
ayant une dyslexie. Grâce à la puce Neuralink, cette personne repartirait d'un même point de départ, aurait les mêmes chances
pour entamer ses études par exemple, sans devoir souffrir de conditions défavorables et avoir à supporter une
charge de travail plus importante. Un autre étudiant affirme lui qu’il faudrait mettre une limite, car nous sommes ici entre
transhumanisme et soins.
S’il fallait résumer en quelques mots le contenu de ce débat, ce serait que Neuralink représente l’avenir pour
les participants du débat, mais que la sécurité et le contrôle d’activation de la puce restent des aspects extrêmement importants.