Ethique des vertus


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Pour distinguer les côtés positifs et négatifs de la programmation neuronale du point de vue de l’éthique des vertus, nous allons analyser les différents éléments repris dans cette éthique tout au long de son évolution.



Selon Aristote, l’individu doit chercher à atteindre l’excellence. Dans ce contexte, la programmation neuronale est une bonne chose. Cependant, MacIntyre nous dit : “on devient ce que l’on fait”. Cela introduit une notion d’effort. Or, la programmation neuronale nous permettrait de supprimer l’effort et donc la satisfaction qui y est liée. De la même manière, on apprend les vertus par l’exercice. L’utilisation de cette technologie serait donc en contradiction avec ces deux principes.

Selon le mouvement du stoïcisme, il faut s’accepter tel que l’on est, avec ses difficultés et ses limites. La PN ayant pour objectif de nous faire évoluer jusqu’à atteindre la perfection et de nous améliorer à outrance, utiliser cet outil ne serait pas en accord avec cette philosophie.

Nous pouvons également nous poser la question des vertus que nous stimulons. Tout d’abord, pour respecter la vertu de l’honnêteté intellectuelle, il faut être acteur de son apprentissage ; ce n’est pas le cas avec la PN qui réduit considérablement l’effort à fournir pour apprendre et donc l’engagement et la persévérance dans une tâche. Ensuite, le courage se mesure également lorsque l’on prend le risque de faire des erreurs, de se tromper. Une fois encore, ce n’est pas le cas avec la PN puisqu’il n’y a plus de possibilités d’échouer. Par contre, pour ce qui est de l’ambition, la PN permet d’atteindre son maximum, sans vergogne. Il s’agit donc d’un aspect qui nous semble positif, tout comme l’égalité puisque chacun aurait la possibilité d’apprendre indépendamment de ses capacités. Par ailleurs, l’intention d’apprendre est également louable.

Ensuite, David Hume disait, au XVIIIème , que si quelque chose est mauvais, il l’est pour tout le monde. Dès lors, si l’on apprend la notion de bien et de mal par le biais de la PN, tout le monde aurait la même perception de ce qui est mauvais, ce qui nous semble en accord avec la pensée de Hume.

De la même manière, la PN pourrait également nous apprendre à être vertueux et conduire ainsi à une amélioration morale de l’homme.

Cependant, l’éthique des vertus se base sur la contemplation de la nature. Or, la PN est complètement contre nature. Il s’agit donc d’un argument de plus en défaveur de la PN.

Globalement, nous voyons donc que divers arguments au sein de cette éthique sont à la fois en faveur et défaveur de la PN, le tout influencé par l’évolution elle-même de cette éthique au travers du temps et de ses philosophes.

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