Ethique des devoirs


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Pour analyser notre sujet selon l’éthique des devoirs, nous avons édicté quelques principes de vie qu’il nous semblait raisonnable de vouloir universaliser.




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Elève-toi au-dessus du rang d’animal par l’instruction


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Préserve l’humanité



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Respecte l’intégrité humaine



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Respecte les différences de chacun, la diversité


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Elève-toi au-dessus du rang d’animal par l’instruction

Le premier principe présente l’instruction, l’apprentissage, comme le moyen de s’élever au-dessus du rang des animaux pour devenir un être plus raisonné et instruit : l’humain. Selon ce principe, il serait alors bon d’utiliser la programmation neuronale afin que chaque humain puisse remplir son devoir d’instruction.


Respecte l’intégrité humaine

Le mot intégrité du second principe est à comprendre dans le sens de la non-altération de l’état originel d’un être. Cette altération est, dans le cas de la programmation neuronale, à la fois physique (en imaginant le branchement du cerveau à un ordinateur ou une puce directement intégrée dans le corps) et psychique (puisqu’on tente de modifier les connaissances et compétences d’une personne, on modifie aussi son expérience d’apprentissage, on altère donc forcément cette personne d’une façon ou d’une autre dans son savoir, ses jugements, …). Pour respecter cette maxime de vie, il ne faudrait donc pas avoir recours à la programmation neuronale.


Respecte les différences de chacun, la diversité

La programmation neuronale pourrait mener à une uniformisation des connaissances et des expériences d’apprentissage. Imaginons que la PN nous apprenne à tous les mêmes connaissances, on pourrait craindre un conformisme des façons de penser, de réagir, …Tout dépend du niveau d’intrusion qu’aurait cette technologie (à quel point ce que nous savons dépend d’elle). Ce 3e devoir pourrait ne pas être respecté.


Préserve l’humanité

Ce dernier principe peut être compris de deux façons différentes. Si le devoir des hommes est de préserver leur avenir en termes de longévité de vie, la programmation neuronale devrait être un atout. Par exemple, toutes les connaissances du monde de la recherche pourraient être implantées dans plusieurs cerveaux afin de mettre au point de nouveaux vaccins, des médicaments contre le cancer, … On peut raisonnablement penser que l’union des compétences et des connaissances du monde actuel dans un même cerveau pourrait mener à des découvertes majeures menant à « l’immortalité » de l’Homme. Cependant, si on interprète ce dernier principe comme « préserve l’humain en préservant tout ce qui fait de lui un humain », il faudrait alors rejeter la programmation neuronale car celle-ci pourrait altérer la spontanéité de l’Homme et tout ce qui fait de lui un être humain. Le proverbe ne dit-il pas « Errare humanum est » ? Qu’en est-il des erreurs de l’Homme qui sont aussi une source d’apprentissage si la programmation neuronale nous apprend à tout faire correctement en une nuit ? La beauté de l’Homme c’est aussi qu’il ne sait pas tout, qu’il apprend des choses chaque jour.