Synthèse du Projet

 De nombreux points intéressants peuvent ressortir de cette étude sur l’immersion totale. Cette technologie soulève beaucoup d’interrogation, alors même qu’elle n’existe actuellement qu’à l’état d’immersion partielle. Certaines auront été plus simple à traiter, mais nous nous rendons vite compte que beaucoup d’entre elles sont bien plus complexes et peuvent offrir des réponses ambiguës en fonction de la manière dont nous les traitons.
 Nous remarquons déjà que l’utilisation de l’immersion totale dans le cadre des métiers ou de l’apprentissage parait être fortement accepté. L’utilisation des technologies dans ce domaines étant déjà omniprésent, le grand public est de plus en plus enclin à les accepter pour se faire soigner ou se former à un métier. Il en va de même pour les éthiques, qui adhèrent le plus souvent à toutes les pratiques pouvant apportant un bénéfice dans le cadre de la médecine ou d’autres métiers.
 Nous pouvons ensuite ressortir une certaine crainte vis-à-vis des utilisations de l’immersion totale grâce aux interviews et au sondage. La peur qu’elle offre ne se trouve pas uniquement dans le coté addictif qu’elle pourrait avoir, mais aussi dans le large éventail d’utilisation qu’elle peut offrir. Ce catalogue impressionnant d’usage provoque une peur au niveau de la dépendance à cette technologie que nous pourrions avoir, allant jusqu’à projeter notre réalité dans l’immersion totale.
 Les analyses éthiques ont également l’air d’aller dans ce sens, condamnant pour la plupart des courants l’utilisation de l’immersion totale dans le cadre d’échange de réalité, principalement car cette utilisation reviendrait à échapper à la vérité.
 Mais finalement, pouvons-nous vraiment condamner l’immersion totale car elle nous offre des mensonges ? Toutes les technologies sont là pour remplacer la réalité, l’immersion totale ne serait au final que la pièce finale de l’échiquier du mensonge. Etant donné que cette technologie n’existera peut-être pas avant 100 ans, voire 1000 ans, les mœurs de l’humanité auront sans doute évolués d’ici là. Nous pouvons alors nous demander si, à ce moment-là, l’humanité sera prête à accepter de vivre dans plusieurs réalités, ou si elle préfèrera se concentrer sur la vérité qui nous est déjà tout offerte ?