L’éthique des vertus ou l’eudémonisme considère l’importance de se comporter selon ce qui est ‘‘bien’’ pour être heureux. Cette éthique fut considérée par plusieurs philosophes de l’Antiquité dont, notamment, Aristote dans le contexte de la société de l’époque.
Dans le cadre de l’eudémonisme, on peut considérer que la vertu la plus importante concernant les voitures autonomes est la sécurité. On peut établir qu’une bonne voiture est une voiture ayant été évaluée comme fiable. Lors de notre enquête, nous avons constaté que la sécurité était le sujet le plus récurrent et pour cause : on ne peut pas être heureux si on ne se sent pas en sécurité.
Mais jusqu’où doit aller cette sûreté ? Selon l'éthique des vertus, un milieu souple entre ces 2 vices doit être trouvé : Pas assez sûre ? Trop sûre ? Une voiture pas assez fiable semble évidemment dangereuse, ce qui nuit naturellement au bonheur des gens qui craignent tout simplement pour leur vie. Cependant, une voiture trop sûre pourrait également nuire au bonheur des gens. En effet, lorsqu’on ne conduit plus la voiture et qu’elle roule totalement seule, on peut sentir un manque de liberté et de contrôle, comme si on était prisonnier de la voiture. C’est ce qui ressort également de notre enquête : certaines personnes sont catégoriquement contre la voiture autonome. Le fait d’être complétement dépendant de la voiture crée un sentiment d’emprisonnement qui peut provoquer un certain malaise chez le conducteur.
D’autres sont aussi dérangés par le fait d’être remplacés par la machine. La question de la sureté des piétons peut aussi se poser : que se passe-t-il dans le cas où le choc est inévitable ? Qu’est-ce que la machine va décider ? Faut-il sacrifier le passager ou les piétons ? Qui serait alors responsable ? Il faudrait, à l’instar de l’homme, que la voiture soit vertueuse (sagesse pratique) et qu’elle arrive donc à adopter l’attitude de celui qui recherche à bien agir. Cet idéal ne sera probablement jamais atteint mais grâce à l’intelligence artificielle, la voiture autonome pourrait s’en rapprocher fortement. Ce qui ressort principalement est que la voiture autonome pourrait diminuer le nombre de décès sur la route en comparaison à la conduite manuelle. On n’a pas encore trouvé le juste milieu entre trop de sûreté et pas assez.
Pour résumer, la voiture autonome peut être vraiment bénéfique à partir du moment où elle accompagne le conducteur sans pour autant lui enlever le contrôle, ce qui peine nuirait à son bonheur. Cela pourrait rendre la voiture vraiment sûre sans impacter négativement sur les sentiments du conducteur. Il faudrait donc trouver cet équilibre concernant la sécurité. Ainsi, on pourrait conserver l’aspect vertueux inné à l’homme qui cherche à bien agir en atténuant ses défauts grâce à la voiture autonome.