Voitures autonomes

Résumé du débat


Pour partager notre questionnement éthique sur les voitures autonomes, nous avons réalisé un débat au cours duquel une multitude d’arguments pour et contre ont été évoqués. Voici le résumé des différents points abordés lors de ce débat.


Une première idée qui a été évoquée est qu'en circulant dans une voiture autonome, l’utilisateur ne va plus être capable à terme de conduire. Les jeunes n’apprendront plus à conduire et les personnes ayant passées leur permis vont perdre l’habitude de rouler. Un contre-argument à cela a été de dire que les utilisateurs n’ont plus besoin de savoir conduire. Mais qu’en-est-il du plaisir de conduire dans ce cas ?


Cela nous mène à une autre question qui a été abordée : à quel point peut-on faire confiance à une voiture autonome ? Peut-on se sentir en sécurité dans l’une d’elles ? L’avis général à cette question est que si les technologies sont matures et pas hésitantes, on pourrait en effet faire confiance à la voiture autonome. Devons-nous dès lors passer à un système 100% autonome ou mélanger des voitures autonomes avec les voitures manuelles ? Il en est ressorti qu’un système 100% autonome serait plus approprié car il pourrait fluidifier le trafic et le problème de stationnement serait résolu car la voiture pourrait rouler sans passager plutôt que de payer pour rester à l'arrêt. Dans le cadre de la voiture autonome, une conduite sans passager serait à certains moments inévitable.


Si la voiture est en effet bien conçue, cela réduirait les accidents sur la route, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y aurait plus d'accidents de la route. Dès lors, si un accident est inévitable, il semble logique que la voiture choisisse l’endroit où il y aura le moins de dégâts et de victimes. Mais si le choix n’est pas facile et que cela relève d’un réel dilemme, qui prend la décision de la trajectoire de la voiture et donc qui est responsable de l’accident ? Pour une voiture autonome, c’est elle qui va choisir qui blesser voire tuer dans l’accident, l'occupant du véhicule sera passif. Serait-il pour autant responsable ?


Certains ont donc proposé de supprimer tout aspect de responsabilité. S’il y a un accident, il ne faudrait plus chercher de coupable. D’autres ont rétorqué que dans ce cas-là, il y aurait un problème de culpabilité du passager. La voiture pourrait être en contradiction avec l'avis de l'occupant. Une solution a été de proposer de paramétrer la voiture en laissant le choix au passager. Il dirait à la voiture que si un accident est inévitable, il choisit de se sauver ou de sauver la personne sur la route.


Une autre question a été formulée : « Peut-on comparer le reflex d’un homme avec le choix d’une voiture ? » La voiture étant naturellement beaucoup plus réactive que l’homme, elle va avoir plus de temps de faire un choix, sachant en plus que chaque homme réagit différemment dans l’urgence d’un accident. Devoir faire un tel choix est rare, on ne se pose pas la question, on agit directement. Le plus éthique étant évidemment de limiter les dangers.


Pour revenir sur l’idée d’un système 100% autonome, il a été évoqué qu’on pourrait supprimer les voitures personnelles et proposer un système de libre-service. Cela réglerait le problème de véhicules roulant à vide et serait aussi plus écologique car on pourrait ainsi diminuer le nombre de voitures fabriquées. Ce système a quand même le désavantage de supprimer la notion de propre à soi.


Un autre point a ensuite été mentionné, c’est le fait d’être traqué par le système. Il y aurait une traçabilité totale de nos déplacements et cela pose évidemment problème pour bon nombre de personnes.


Pour conclure, la majorité des participants au débat sont pour une voiture semi-autonome (niveau 3-4). En ce qui concerne la voiture totalement autonome (niveau 5), les participants étaient plus réticents.