Selon Kant, toute action doit être guidée par la loi morale qui est absolue et universelle. Pour être quelqu’un de bien, il faut agir par respect pour la loi morale. Celle-ci dit que les autres ne doivent pas être considérés comme des moyens et que l’on peut souhaiter que tout le monde suive le même principe d’actions. On ne peut donc pas agir de la manière dont on ne voudrait pas que les autres fassent.
Pour suivre cette éthique, il faut donc se poser plusieurs questions : Mon action respecte-t-elle la loi morale ? Les autres sont-ils, pour moi, des moyens d’arriver à mes fins ? Pourrais-je vouloir que les autres agissent comme moi ? Tout le monde serait-il d’accord avec mon action ? Mon action serait-elle approuvée par (la morale de) tous même ceux à qui elle ne plaît pas ?
Il faut donc se poser ces questions dans le cas des voitures autonomes.
En supposant que la technologie aura évolué entre aujourd’hui et le moment où des voitures 100% autonomes seront mises en vente, ces voitures seraient fiables. De plus, on espère que des tests auront été effectués sur ces voitures avant qu’elles n’arrivent sur le marché. En se reposant sur ces observations, on peut supposer que si ces voitures sont en vente, alors la loi morale permet de les utiliser. En effet, la loi morale étant universelle, les constructeurs en auront tenu compte et tout le monde devrait être du même avis.
Cependant, les voitures autonomes ne sont pas acceptées par tous. Certaines personnes les trouvent dangereuses et ne se voient pas utiliser une voiture autonome car elles n’ont pas confiance dans la technologie et l’intelligence artificielle. Dans cette optique, tout le monde n’est pas en accord avec le fait de développer et d’utiliser des voitures autonomes. Mais ici, il faut se demander si l’utilisation de voitures autonomes serait immorale pour ces personnes.
Ceux qui voient la voiture autonome d’un mauvais œil ne se sentiraient pas en confiance à l’idée d’utiliser une voiture autonome mais n’empêcheraient pas non plus d’autres personnes de les utiliser. On peut donc supposer que ces personnes ne trouvent pas ça immoral d’utiliser des voitures autonomes. De plus, on remarque que la plupart des personnes qui sont contre les voitures autonomes ont un avis souvent mitigé.
Lors de la conception de voitures autonomes, des personnes font passer des tests à celles-ci. En considérant que ces personnes exécutent ces tâches dans le cadre de leur métier, on peut donc en conclure que, tant lors de l’utilisation d’une voiture autonome que lors de sa conception, les autres ne sont pas considérés comme des moyens.
De plus, si l’on veut utiliser une voiture autonome, c’est qu’on lui trouve des avantages. Alors, les autres pourraient aussi bénéficier de ces avantages. Si tout le monde utilisait une voiture autonome cela permettrait d’avoir des routes plus sûres avec des véhicules interconnectés. En effet, les interactions entre deux voitures autonomes sont plus faciles à prévoir que les interactions entre une voiture autonome et une voiture conduite par un conducteur réel.
En conclusion, on peut considérer que l’utilisation de voitures autonomes respecte les principes de l’éthique des devoirs de Kant.