Aristote (384-322 avant notre ère) est un philosophe grec de l'Antiquité. Aristote considérait qu’une vie de satisfaction durable ne se faisait que dans une vie dictée par la vertu. En effet, en agissant de manière vertueuse, nous serons menés directement vers une satisfaction durable. Alors il est sage d’agir de vertueusement et donc, d’être vertueux.
Nous pouvons déterminer si une action est vertueuse ou si une personne l’est. La méthode est simple :La vertu est une disposition à agir d’une façon délibérée, consistant dans une moyenne entre deux vices, l’un par excès, l’autre par défaut. Ainsi l’homme téméraire se mettrait trop en danger et l’homme peureux ne saisirait pas les opportunités. L’homme vertueux serait alors courageux. La notion de juste milieu est en fonction de la situation et de l’individu.
Dans notre cas, l’excès est clairement l’utilisation abusive de l’intelligence artificielle dans l’art, menant à une trop grande importance quantitative et qualitative des arts provenant des intelligences artificielles. Les œuvres humaines seraient alors submergées d’œuvres provenant de l’IA.
Le défaut est que nous n’utilisions pas du tout d’intelligence artificielle. Nous oublierions une technologie que peut créer des œuvres uniques en un grand nombre (nous pensons tout particulièrement à une radio qui diffuse à tout instant de la musique générée par une IA).
Alors le juste milieu serait une utilisation intelligente de cette technologie, de manière à laisser la place de l’art créé par des humains dans le premier plan. Nous pourrions par exemple certifier qu’un œuvre est bien générée par un humain sans IA afin qu’il y ait un « certificat d’authenticité ». En parallèle, les œuvres générées par une intelligence artificielles peuvent exister pour ceux à qui cela intéresse. Les expositions de celles-ci (en live ou en ligne) seraient bien entendu autorisées mais avec la mention claire que c’est en provenance d’une IA.