Débat

Contexte

Pour nourrir notre réflexion, un débat entre les étudiants d'informatique et gestion a été organisé. Voici une synthèse des idées avancées lors de cet échange d'un quinzaine de minutes.

L'IA a-t-elle sa place dans le milieu de l'art?

A cette question, une majorité des étudiants répond que l’intelligence artificielle n’a pas sa place dans l’art car c’est un domaine propre aux humains. En effet, pour beaucoup, l’art est le reflet de la sensibilité humaine, c’est un moyen de faire passer des émotions. Quelque chose qui serait impossible à reproduire pour une IA. De plus, si les œuvres créées par des IA se basent sur tout ce qui a été fait jusqu’à présent, elles deviendraient redondantes. Là où un être humain pourrait apporter son grain de folie et de nouveauté. De plus, certains avancent que l’on ferait face à des œuvres trop parfaites, trop codifiées, alors que la beauté se cache souvent dans les défauts.


A cela, certains étudiants répondent que l’art est quelque chose de subjectif, chacun interprète une œuvre à sa manière. De ce fait, il est possible que des gens ressentent des émotions face à une l'œuvre d’une IA. A ce moment-là, on peut donc considérer que les IA ont leur place dans le milieu artistique. “Pour moi, ce n’est pas un problème d’écouter de la musique faite par une intelligence artificielle si c’est de la musique de qualité”.


Enfin, une étudiante envisageait les œuvres des IA dans la consommation rapide, par exemple dans les magasins Ikea.

Doit-on séparer clairement les œuvres IA et les œuvres humaines?

Cette question est arrivée dans le débat lorsqu’un un étudiant soulevait la différence de valorisation entre des créations humaines ou non. Par exemple, des objets faits par des artisans ont souvent une plus grande valeur que le même objet fabriqué en usine.


Certains étudiants étaient catégoriques quant à la séparation : “Oui, on peut envisager un “art IA” et un “art humain” complètement séparés et cela est même nécessaire” alors qu’un autre disait : “la séparation n’est pas forcément nécessaire car au final, tout cela n’est pas une compétition”.


Un groupe d’étudiants était plus nuancé et voyait les choses autrement. Les IA pourraient en réalité être des outils mis à la disposition des artistes. L’un d’entre eux a fait le parallèle entre une IA et un instrument de musique. Mais vient alors la question du crédit de l’oeuvre : dans ce cas le mérite revient-il au codeur qui, d’une manière ou d’une autre, a influencé l’IA dans sa création ou au contraire, ce dernier ne peut pas être considéré comme un artiste et n’a donc pas le crédit de l’oeuvre de l’IA.