Selon Aristote, le précurseur de l'éthique des vertus, une personne est heureuse (satisfaction durable) que si elle est vertueuse. Voici une de ces citations :
"Le bien pour l’homme consiste dans une activité de l’âme en accord avec la vertu".
Il est donc nécessaire de comprendre ce que signifie une vertu au sens d'Aristote.
Une vertu est une force morale relative permettant de ne jamais être dans l'excès/l'extrême, qu'il soit positif ou négatif. C'est donc la disposition du juste milieu.
Par exemple, être courageux est une vertu puisqu'elle est à cheval entre la témérité (excès positif) et la lâcheté (excès négatif).
Aussi, Aristote définit la vertu comme étant quelque chose de naturelle, qui peut également s'apprendre de la même manière qu'un pianiste apprendrait le piano. Afin de bien utiliser l'éthique de la vertu, il faut la pratiquer. Etant donné que la vertu est définie comme une chose naturelle, l'obligation ne rentre pas dans cette éthique car l'obligation est du coup contre nature (par rapport à l'agent).
Le but est donc d'obtenir une certaine sagesse éthique par l'expérience et par la raison (inductive et dialectique). C'est ce qu'on appelle la "phronesis" càd la sagesse pratique.
Nous devons rappeler qu'il y a deux partis concernant l'obsolescence programmée : les consommateurs et les entreprises.
En fait, pour adapter l'éthique des vertus à notre sujet, il faut essayer de comprendre si l'obsolescence programmée est liée à une vertu ou non.
- Du point de vue des entreprises, comme un des premiers buts de l'obsolescence programmée est de pousser les gens à surconsommer, càd "forcer" les gens à consommer en excès, nous tombons directement dans l'excès négatif selon Aristote.
Ce n'est donc pas une vertu et comme ce sont les personnes dans l'entreprise qui ont mis au point l'obsolescence programmée, ils ne peuvent pas être heureux.
- Du point de vue du consommateur, les actions qu'ils entreprennent sont la conséquence de l'obsolescence programmée des entreprises. Ils sont donc "obligés" de surconsommer ce qui est totalement contre l'éthique des vertus.