Introduction
Portables, ordinateurs, objets connectés,. . . Les nouvelles technologies sont omniprésentes dans notre quotidien. Nous les utilisons tous les jours et celles-ci nous ont permis de bâtir la société telle qu’on la connaît aujourd’hui. Mais à l’heure où la sonnette d’alarme climatique ne fait que retentir, ne serait-il pas temps de nous questionner sur notre consommation du numérique et de la technologie.
Il serait hypocrite de dire que le numérique n’a pas eu un énorme impact dans notre société. Un des principaux avantages de ce changement est la rapidité avec laquelle on a accès à l’information, peu importe notre localisation. Une grande partie de la population aurait du mal à se défaire du confort d’avoir des nouvelles instantanées de n’importe qui sur Terre.
Un autre avantage des technologies numériques réside dans l’économie d’énergie engendrée par leur utilisation. En effet, le numérique permet une meilleure gestion des énergies renouvelables, des matières premières ainsi que de la logistique de manière générale. Cette utilisation n’est par contre utile que si sa propre consommation est inférieure à l’énergie économisée.
Selon certaines études, entre 80 et 90 % des informations se trouvant sur Internet ont été générées ces 3 dernières années. Malgré les multiples efforts pour limiter la consommation de ces technologies (optimisation des processus, nouvelles technologies, Smart Grid.. ), nous remarquons un effet contraire à celui attendu. Ce phénomène avait déjà été étudié par Jevons, un économiste britannique, qu’il appela “Effet rebond”. Il se traduit par une hausse de la consommation d’un produit suite à la diminution de son prix.
Concrètement, cela se traduit par une augmentation du besoin de ressources notamment des matières premières rares (exemple : lanthanides) dont l’accès pour certains est jugé particulièrement critique par les instances internationales. Le besoin d’énergie lié à ce secteur est aussi en nette augmentation.
L’énergie utilisée pour alimenter les réseaux numériques est responsable en 2016 d’environ 2 % des émissions de gaz à effet de serre, c’est à dire plus que celles émises par l’aviation civile. Selon The Shift Project, la consommation énergétique du numérique était responsable de 3,7 % des gaz à effet de serre émis fin 2018. Finalement, les déchets engendrés par ces utilisations sont aussi un problème majeur d’autant plus que ceux-ci sont plus difficiles à recycler dû à leur complexité liée au manque de réflexions d’écoconception.
En conclusion, on peut remarquer que malgré les avantages de confort et d’accessibilité que nous apportent les technologies actuelles, celles-ci ont un impact environnemental très important. On peut donc se demander si au vu de la crise environnementale actuelle, ne faudrait-il pas sacrifier une partie de notre confort personnel apporté par les technologies et le numérique au profit du climat ?
À propos de nous
Nous sommes Alexande et Liam, deux étudiants de la faculté Polytechnique de Mons. Nous sommes en 3ème bachelier en option informatique et Gestion. Dans le cadre de notre cours de questionnement éthique, nous avons eu plusieurs reflexions autour de notre utilisation de la technologie numérique. Vous pourrez explorer celles-ci via les différentes sections correspondant chacun à un spectre et un courant de pensée différent. N'hésitez pas à aller voir les autres projets de nos collègues !