Eudémonisme

Nous allons développer le point de vue de l’Eudémonisme par rapport à différentes situations telles que l’utilisation de robots autonomes dans les forces armées ou le corps de police. Il est important de se rappeler l’importance des vertus dans l’Eudémonisme. En effet, selon Aristote, le but de chacun est d’être le plus vertueux possible et pour cela il faut acquérir différentes vertus sans pour autant tomber dans l’excès. Il faut donc trouver le juste milieu entre la déficience et l’excès afin d’acquérir des vertus pouvant qualifier quelqu’un de vertueux.

Sommaire

Responsabilité
Dans le cas d’une robotisation des forces armées, l’homme laisserait de côté des vertus importantes aux yeux d’Aristote. C’est notamment le cas pour le courage.
D’une part, l’Homme fait preuve de lâcheté en laissant les machines prendre des décisions de vie ou de mort sur le champ de bataille. Ceci soulagerait l’homme de beaucoup de sentiments de remords. Même si les programmeurs ayant autorisés la machine à tuer ou l’officier ayant donné l’ordre (seraient responsables et) pourraient exprimer des sentiments de remords, ces individus seraient moins nombreux qu’à l’heure actuelle. De plus, la décision d'ôter la vie à un autre être humain se fait à l’avance (programmation du robot) ou à distance de l'ennemis (ordre direct à un robot) et la question de “Lui ou moi ?” aurait moins de sens puisqu’à part pour protéger la nation, le décideur humain n’est pas en situation de danger imminent ou la décision est prise par une machine facilement remplaçable contrairement aux humains.

Courage
Un autre aspect du courage qui se perd est l’aspect de proximité avec l’ennemi. Tout au long de son histoire l’homme a de plus en plus éloigné les combats. Auparavant très proches (exemple chevalier à l’épée) ils se sont de plus en plus éloigné (fusil). Ceci a pour but que les soldats se mettent à l’abri tout en essayant de vaincre les autres, ce qui est une forme de couardise puisque l’Homme se cache de plus en plus.

Juste milieu
Aristote valorise le fait de trouver un juste milieu sans pour autant tomber dans l'excès d’un côté ou de l’autre. En tenant compte de cela, nous pouvons réfléchir à la question : Les mesures sont-elles appropriées à la cause ? Pour illustrer avec un exemple, si l’on essaye de tuer une mouche, on ne va pas choisir un lance-roquettes comme arme. Dans le cadre de notre sujet, on peut se poser la question si utiliser des robots armés et capables de tuer est une mesure adaptée pour attaquer une nation ne disposant pas de cette technologie.

Préservation de la vie
D’autre part, l’homme est à la recherche de prudence et sécurité en éloignant de plus en plus le combat. C’est ainsi qu’il estime préserver sa vie, en délégant le risque de se faire tuer à un robot. Dans le cas de figure où l’ennemi possède des robots, nous sommes face à une guerre d’enjeux territoriaux et économiques entre robots. Il n’y a que des dégâts “matériels”. En revanche, si l’ennemi est humain, que penser de cette recherche de prudence? Le contexte peut peut-être donner des pistes. Un pays se faisant envahir pourrait se défendre avec une armée de robots en ayant pour objectif de défendre sa nation et la population. En revanche, envahir un pays avec des robots ne peut pas réellement être traduit par de la prudence étant donné que ce mal est souhaité. Reste encore à savoir si c’est le dirigeant ou la population qui souhaite ce mal... Dans tous les cas, seuls les dirigeants peuvent mener de telles actions et pousser leur nation à les suivre de manière forcée ou non. Où peuvent donc nous mener ces technologies? Les dirigeants seront-ils influencés par la possession d’une telle force militaire?

En conlusion
Au final, nous penchons plus vers le mal que le bien avec cette technologie. L’attaque peut sembler plus aisée et mener à beaucoup de mal. La technologie se renforce et l’humain s’affaiblit.