Déontologisme
La mise en place de robots dans le corps policier et les forces armées d'un point de vue déontologique
Dans cette rubrique, nous allons développer les 3 impératifs catégoriques à l’essence de Kant, c’est-à-dire : L’universalisation de la maxime ; L’humain doit être une fin et non un moyen ; En plus de l’universalisation, la maxime doit pouvoir être considérée comme une législation universelle.
Afin de mieux pouvoir traiter le sujet, la première partie sera dédiée aux robots autonomes dans les forces armées et la deuxième aux robots autonomes dans le corps policier.
Le premier impératif : L’Homme est-il une fin ou est-il utilisé comme un moyen ?
Le but de la mise en place de robots soldats est d’être plus efficaces face à l’ennemi et réduire les pertes humaines. Un des objectifs est de conserver la vie humaine, l’Homme serait donc considéré comme une fin.
De plus, les robots ne sont pas pris par les émotions comme les combattants qui par peur ou hystérie pourraient nuire à leur mission. En utilisant des robots, ce risque deviendrait nul et ainsi permettrait un meilleur taux de réussite de certaines missions. En plus de cela, le robot ne serait pas tenté de commettre des excès ou un traitement particulier en fonction de son humeur par exemple. Et dans le cas où cela se produirait, les autres robots le communiqueraient automatiquement aux supérieurs. Il n’y aurait pas de politique du silence au sein du bataillon.
Le deuxième impératif pour que la loi puisse être appliquée est son universalité.
Le deuxième impératif pour que la loi puisse être appliquée est son universalité. Dans le cas de robots militaires remplaçant les soldats au combat, cela est tout à fait possible. Tous les pays peuvent avoir des robots en guise de soldats sans que cela pose problème d’un point de vue de l'universalité. Les seuls freins à cette robotisations sont les moyens économiques du pays ainsi que ses avancées technologiques.
La condition d'universalité est donc respectée.
Le troisième impératif rentre en jeu : Même si l'universalité est possible, doit-elle être faite ?
Cependant, le troisième impératif rentre en jeu : Même si l'universalité est possible, doit-elle être faite ?
Plusieurs facteurs entrent en jeu lors de l’élaboration de cette question. En effet, la facilité de remplacement et le fait que leur nombre ne soit limité que par la capacité de production des usines ainsi que les ressources économiques et terrestres (matériaux) pourrait éventuellement pousser à prendre des décisions telles qu’une la déclaration de guerre plus à la légère. Les guerres ne représentant pas de risques de pertes militaires humaines, le nombre de soldats ne serait plus une contraintes aussi importante que maintenant. Les négociations seraient plus rapidement mises de cote, et les dirigeants auraient moins de remords d’avoir envoyé plusieurs soldats au combat pour des raisons peut être pas assez nombreuses. Dans ce cas de figure, l'universalisation de robots soldats peut nuire aux intérêts de l’Homme.
De plus, les pays ne pouvant pas se procurer une telle technologie pourraient avoir recours à d’autres stratégies tel que le terrorisme qui infligerait plus de dégâts aux adversaires qu’un combat entre robots sur un territoire éloigné du camp adverse.
Dans le cas où les robots sont des policiers ayant la capacité et la possibilité d'appréhender un suspect, certaines variantes doivent prises en compte. Dans cette possibilité, l’humain serait la fin puisque les robots policiers permettraient de protéger les citoyens ainsi que de soulager certaines tâches actuellement occupées par des humains. En plus de protéger les civils, les robots permettraient d’effectuer des arrestations dans des zones périlleuses pour les humains. Et donc les robots seraient les moyens et la fin la protection de l’humain.
Le point de vue du respect des règles serait le même que celui du robots soldat (militaire) puisque le robot respecte toutes les règles venant d’une autorité reconnue.
En conclusion
L’universalisation de robots policiers nous semble impossible à l’heure actuelle. Même si nous faisons l’hypothèse que l’institution dispose des moyens nécessaires à sa disposition. Une nouvelle question se pose, quel niveau de robotisation intégrer au corps de police ? Après mûre réflexion, nous sommes arrivés à la conclusion qu’une robotisation totale en remplaçant tous les officiers et agents de police par des robots est impossible, en tout cas à l’heure actuelle. En effet, certaines tâches requierent des capacités telles que la diplomatie ou l’empathie. C’est notamment le cas lorsque l’agent de police doit venir régler un malentendu relatif à un accident entre deux automobilistes. Un policier robot pourrait éventuellement relever l'étendue des dégâts en prenant une photo des parties endommagées des véhicules. Dans cet exemple, un policier humain pourrait en plus d’évaluer l’étendue des dégâts essayer de trouver un terrain d’entente entre les différentes personnes impliquées, ce que le robot est à l’heure actuelle incapable de faire. Un contact humain est donc nécessaire dans plusieurs situations.
Le niveau de robotisation du corps de police est une question pertinente puisque les robots pourraient également intégrer des équipes ou simplement travailler avec des humains et effectuer des tâches ou protéger les humains en cas de situations dangereuses comme une fusillade par exemple. Le robot pourrait être équipé d’une armure pare-balle et protéger les policiers en se mettant devant les balles.
L’autre extrême par rapport à la robotisation totale du corps de police serait de ne jamais y intégrer de robots. Nous estimons que cette décision est trop forte puisqu'elle impliquerait de dire non à des technologies pouvant grandement bénéficier aux autorités. De plus, même si elles ne sont pas encore assez développées que pour être employées à l’heure actuelle, il est impossible de prédire l’avenir et donc non conseillé de prendre des décisions pouvant sauver des vies sans connaître les deux côtés de la balance.