Notre équipe

Arthur Bongiovanni
À mon sens, les logiciels à forts privilèges, comme les antivirus, posent un vrai
dilemme : ils sont souvent indispensables, mais leur fonctionnement manque de
transparence, notamment sur l’accès aux données personnelles.
Il me semble essentiel que l’utilisateur accorde une confiance éclairée, fondée sur
des informations accessibles et compréhensibles. Or, beaucoup n’ont pas les
connaissances techniques nécessaires. C’est pourquoi il faudrait, à court terme,
s’appuyer sur des systèmes de confiance (comme un “web of trust”) pour évaluer la
fiabilité des logiciels, le temps que chacun puisse mieux s’informer.
Je pense que c’est à chacun de faire l’effort de se renseigner. Mais cette
responsabilité individuelle ne doit pas masquer celle, plus grande encore, des
développeurs et fournisseurs : ils ont le devoir d’être totalement transparents sur
l’usage des données et les permissions demandées. Sans cela, la confiance ne peut
pas être légitime.

Noah Mine
Selon moi la sécurité ne devrait pas être être aussi opacte dans son fonctionnement. Je préfère que les personnes soient éduquer sur la protection de leurs données en ligne que de remettre leur confiance dans un logiciel. Dans un monde où tout est marchandable, la conscientisation de la valeur de nos données devrait être primodiale. Les dérives, qui ont déjà eu lieu, sont trop lourdes pour se permettre d'avoir des logiciels aussi intrusifs sur nos machines. Je ne dis pas qu'il ne faut utiliser aucun outil de détection ou de protection mais être capable d'estimer sa pertinence et en étant conscient des implications de cette utilisations.

Paul Toussaint
Pour ma part, je trouve que les 4 éthiques analysées correspondent plutôt bien à
notre problématique, même si je trouve que la plus importante reste l'éthique des
responsabilités car c'est celle qui va faire en sorte que le développeur de
l'antivirus veille le plus rigoureusement et professionnellement à la sécurité de
l'utilisateur et de ses données,
L'éthique des vertus et le déontologisme auraient pu être celles que j'aurais
mises en première place, mais je trouve que l'éthique des vertus ne mettait pas
assez l'accent sur la rigueur que nécessitait le développement d'un antivirus, même
si le principe est tout aussi noble que pour l'éthique des responsabilités.
Quant au déontologisme, c'est plutôt l'effet inverse : l'aspect rigoureux est
là, mais la volonté de bienveillance du développeur envers l'utilisateur l'est
moins.
Les utilisateurs doivent aussi faire preuve d'une éthique des responsabilités,
comme par exemple la responsabilité de se renseigner sur le fonctionnement du
logiciel qu'ils utilisent, même si cette responsabilité est bien moindre selon moi
que celle qui incombe au développeur.

Simon Moutier
Je trouve que, de part l'obscur fonctionnement des antivirus et notre inconnaissance généralisée de leur utilisation, il est peut-être plus dangereux de les utiliser. En faisant preuve d'un minimum de prévoyance et de sécurité, nous pouvons écarter de nombreux potentiels problèmes. A mon avis, il vaut mieux prôner une éducation informatique qu'inciter les gens à télécharger un logiciel qui a accès à énormément de leurs données.