Synthèse finale du projet

1. Synthèse des éthiques analysées

Malgré les différences entre ces quatre approches, un élément commun en ressort souvent, la partie prenante dont l'éthique importe le plus dans notre problématique, c'est le développeur de l'antivirus.
En effet, dans l'éthique des vertus, l'intention du développeur de développer un antivirus se devant de protéger l'utilisateur est primordiale, ce qui rejoint le déontologisme et l'éthique des responsabilités qui portent l'accent sur le devoir et la responsabilité du développeur à créer un logiciel bienveillant ne causant aucun préjudice à son utilisateur, que ce soit une surveillance abusive ou une collecte malhonnête de données.
On constate dans le conséquentialisme une conclusion identique, l'accent est porté sur le fait que l'antivirus doit avoir pour conséquences la protection des données de l'utilisateur sans qu'il ne ressente de quelque manière que ce soit une utilisation opportuniste de cette protection.

2. Conclusion des enquêtes

L’analyse des réponses obtenues à travers l'enquête statistique met en lumière un paradoxe significatif : les utilisateurs accordent une grande confiance aux antivirus sans en comprendre réellement le fonctionnement ou les implications. Cette confiance passive, souvent accordée par défaut à des outils préinstallés, soulève des enjeux majeurs en matière d’éthique numérique, de transparence technologique et de respect de la vie privée.
L’absence d’impact de l’antivirus sur les comportements informatiques interroge sur l’efficacité perçue de ces solutions et sur leur rôle réel dans la prévention des risques. Plutôt que de se reposer aveuglément sur des technologies de sécurité, une démarche éthique impliquerait de promouvoir l’autonomie numérique, l’éducation aux menaces, et la vigilance face aux concessions faites en matière de confidentialité.

3. Conclusion générale et recommandations

En conclusion, on constate que la grande majorité des utilisateurs d'aujourd'hui accordent une confiance très, voire trop, importante directement aux logiciels à forts privilèges, et selon les différentes éthiques que nous avons analysées, la confiance qu'ils accordent devrait être plus réfléchie et devrait se mériter. Pour qu'elle se mérite, c'est aux développeurs et commerçants des antivirus de mettre en place une démarche éthique au niveau de la protection de l'utilisateur, ainsi que de rendre accessible cette démarche au public cible.
Pour terminer, voici quelques recommandations:
Côté utilisateur, nous leur recommandons de s'informer sur les logiciels qu'ils utilisent et de préférer ceux qui sont transparents vis à vis de leurs pratiques de collecte et stockage de données, et encourageons l'adoption de logiciels libres et certifiés lorsque possible. Nous recommandons également d'exiger des garanties avant d'installer un logiciel ayant un pouvoir important sur leur systèeme; la confiance doit se mériter.
Pour ce qui est des entreprises, nous recommandons d'assurer une transparence sur leur utilisation des données et sur leurs démarches de protection, et nous préférons largement que des développeurs travaillent avec des outils de protection plutôt qu'avec des outils de contrôle/de dépendance.