Notre problématique consiste à se questionner sur l’influence des réseaux sociaux chez les jeunes, de voir quelles sont les causes et les conséquences de l’utilisation de ces réseaux sociaux. Pour cela nous allons d’abord devoir définir plusieurs concepts que sont les réseaux sociaux, la dépendance et l’addiction ainsi que la génération Z.
Réseaux sociaux: Site internet qui permet aux internautes de se créer une page personnelle afin de partager et d'échanger des informations, des photos ou des vidéos avec leur communauté d'amis et leur réseau de connaissances.
L'addiction, dépendance, est l'envie répétée et irrépressible de faire ou de consommer quelque chose en dépit de la motivation et des efforts du sujet pour s'y soustraire.
Génération Z: génération des personnes nées entre 1997 et 2010
Snapchat: Il s'agit d'une application gratuite de partage de photos et de vidéos
Instagram: Il s'agit d'une application, un réseau social et un service de partage de photos et de vidéos
facebook et messenger: Il s'agit d'un réseau social en ligne appartenant à Meta. Il permet à ses utilisateurs de publier des images, des photos, des vidéos, des fichiers et documents, d'échanger des messages, joindre et
créer des groupes et d'utiliser une variété d'applications sur une variété d'appareils.
Tiktok: Il s'agit d'une application mobile de partage de vidéos
Twitter : Il s'agit d'un réseau social de microblogage géré par l'entreprise Twitter Inc. Il permet à un utilisateur d'envoyer gratuitement des micromessages, appelés tweets ou gazouillis, sur internet, par messagerie
instantanée ou par SMS.
On remarque qu’en Belgique, 8 jeunes sur 10 utilisent les réseaux sociaux tous les jours.
La génération z utilise les réseaux sociaux pour différentes raisons:
Nous le savons tous, cette consommation des réseaux sociaux entraîne toute une série de conséquences à la fois bénéfiques au niveau social et humain, mais elle entraîne aussi des impacts néfastes dont nous n’avons pas toujours conscience au premier abord.
Venons-en au fléau des réseaux sociaux, le cyber-harcèlement. On connaît tous les dommages provoqués par le harcèlement de manière générale. Toutefois, jusqu’à maintenant, l’espace fourni par les réseaux était plus ou moins synonyme de zone de confort.
Dès lors, le harcèlement arrive aussi sur ces plateformes et arrive à faire des dégâts immenses. Les harceleurs ont beaucoup plus de facilités pour manipuler leur victime via ce format que représente les réseaux. L’anonymat, le
mensonge, les photos modifiées ou truquées, la mise en place d’une page d’identité falsifiée, tout ceci sont des exemples de moyens mis à disposition des cyber-harceleurs pour arriver à leurs fins. Ce qui est dramatique avec le
cyber-harcèlement, c’est que les auteurs sont d’autant plus en confiance et osent davantage approcher des victimes en comparaison avec le harcèlement “classique”, grâce à tous les moyens présentés ci-dessus. Comme il existe toujours
des failles au niveau informatique, il est tout à fait possible pour des cyber-harceleurs d’exploiter à l’optimal ces failles pour les utiliser contre leurs proies. Certains arrivent à dérober le mot de passe de leurs victimes
et s’en servent pour se connecter à leur place. C’est l’usurpation d’identité. Ils ont la capacité désormais d’envoyer des messages offensants à d’autres personnes, de propager des rumeurs, d’obtenir des informations privées comme
des photos ou vidéos et les diffuser sur des sites, des blogs ou sur d’autres réseaux. Ils ont parfois aussi recours au chantage et ainsi acquérir tout selon leur volonté. Il existe toujours la méthode classique de harcèlement,
comme les insultes, les intimidations, les menaces ainsi que les moqueries. Cette méthode de harcèlement se retrouve aussi en ligne.
Encore une fois, peu importe les méthodes employées et la gravité de celles-ci, le cyber-harcèlement est un fléau sur les réseaux qui sont constitués majoritairement de jeunes/mineurs. Ceux-ci n’ont pas la maturité et l’expérience
pour endurer tous les évènements qui lui arrivent.
Cette hypersexualisation entraîne aussi son lot de problématiques. Elle permet le développement des réseaux pédocriminels. Ceux-ci pourront malheureusement s’installer et parfois même manipuler les jeunes insouciants. Il est très fréquent que des victimes
d’hypersexualisation se fassent critiquer, que ce soit au niveau du physique, de la pudeur, de la précocité sexuelle ou encore de la dignité.
Ces injures peuvent briser totalement les mineurs les plus
fragiles qui sont en pleine construction de leur identité. Ces critiques peuvent leur faire développer une haine des réseaux, d’une communauté, d’un genre ou bien de soi-même par culpabilité. A noter qu’il faut des épaules très
solides pour faire face à ce déferlement de haine, même les plus résistants peuvent ressentir des traumatismes à vie. Une autre problématique qui découle de l’hypersexualisation se matérialise par les nombres de vues et de “likes”
que reçoit la victime. Quand celle-ci remarque que ses publications gagnent en vues, en mention “J’aime” et en partages, elle peut penser à juste titre que c’est bénéfique pour elle et peut donc continuer sur cette voie. Les chiffres
peuvent rendre aveugle une personne et la faire oublier le mal qu’elle fait. D’autant plus que ces chiffres peuvent se convertir en revenus. Cela peut encore plus aveugler la victime, la faisant aller droit dans le mur.
Il est
toujours important de rappeler qu’il ne faut pas pointer du doigt les victimes d’hypersexualisation. Le problème ne vient pas d’elles, mais plutôt du phénomène social en lui-même.
La loi régit notre monde. En effet, toute personne vivant en société doit obéir à certaines règles, certaines normes, certaines contraintes afin de maintenir un équilibre entre les droits et les obligations pour l’ensemble de la population. Il en est
de même pour les réseaux sociaux.
Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, les réseaux sociaux sont bel et bien soumis à la loi ! Les législations peuvent être différentes en fonction des pays ou les réseaux sociaux sont utilisés mais en ce qui
concerne l’Union européenne, ils sont considérés comme des espaces publics.
Un espace public représente un ensemble de passages et de rassemblements ouvert à tous et ces derniers sont régis par des lois afin de rendre leur utilisation plus sûre et agréable pour l’ensemble des usagers.
En dehors de cela, les principes tels que la liberté d’expression, le droit d’auteur ou plus particulièrement le droit à l’image s’appliquent lors de la publication d’un contenu. Il est important de distinguer celui qui
publie du contenu sur les réseaux et celui qui héberge ces contenus. Les lois et la responsabilité de ces deux types d’usagers ne sont pas les mêmes. L’hébergeur est soumis à la protection des données personnelles de ses utilisateurs
et sa responsabilité est engagée lorsque du contenu illicite lui est signalé sur son réseau social.
En ce qui concerne le principe de la liberté d’expression, les limites à ne pas dépasser sont similaires à celles que l’on peut retrouver dans la vie de tous les jours, c’est-à-dire ne pas inciter à la haine raciale,
ne pas avoir des propos haineux, ne pas tenir d’opinions révisionnistes, ne pas faire l’apologie du viol, ne pas diffamer, … Les réseaux sociaux sont soumis à ces limites comme toute autre publication. Cependant il faut souligner
que les limites de la liberté d’expression peuvent varier en fonction du pays (par exemple aux Etats-Unis on peut tenir des propos homophobes tant que ceux-ci n’incitent pas de manière directe à une action violente).
En ce
qui concerne la protection des mineurs, il y’a une loi dans le code pénal français qui « prévoit des sanctions en cas de diffusion par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support, d’un message à caractère violent ou
pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine […] lorsque ce message est susceptible d’être vu ou perçu par un mineur ». En d’autres termes, toute divulgation de contenus inappropriés envers un mineur
est passible d’une sanction.
En réalité, il est très difficile d’appliquer ces règles car suivre tout ce qui se passe sur les réseaux sociaux est une mission très compliquée. Une des choses qui rend la tâche aussi complexe est la fraude, énormément
de mineurs mentent sur leur âge afin d’avoir accès à des contenus auxquels ils sont interdits. À cause de cela, les limites d’âge que certains réseaux sociaux appliquent deviennent totalement inutiles.
Voici une carte représentant la liberté d’expression sur internet en fonction des différentes régions du monde :
Voici la moyenne d’âge des utilisateurs suivant les influenceurs du réseau social Tiktok :
L’éthique des vertus est une dénomination moderne qui hérite d’une longue tradition de réflexion, en partie chrétienne, soucieuse d’atteindre à la moralité à partir des dispositions et capacités propres du sujet, et non pas sous la pression d’une loi divine ou de principes universels.
https://www.cairn.info/la-morale--9782361060312-page-96.htm https://www.youtube.com/watch?v=Zo1J19uk-Cc
Il s’agit de notre partie nutritive, celle qui est à l’origine de l'absorption de la nourriture, notre partie sensible et motrice qui est responsable de notre perception et de nos réactions à l'environnement et enfin la partie rationnelle qui elle, est responsable de notre intellect et de la pensée.
L’ensemble de ces trois parties est “chapeautée” par la partie rationnelle, qui doit toujours primer et guider nos parties nutritives, sensibles et motrices.
Pour ce faire, nous avons débattu et nous avons réalisé bon nombre de recherches. Malheureusement, il semble que l’aspect éthique lié à la création de réseaux sociaux hébergés sur des plateformes qui se veulent de plus en plus addictives, ne soient pas au coeur des préoccupations des développeurs et autres web designer dont la priorité reste celle de faire passer le plus de temps possible à l'utilisateur sur l’application afin de pouvoir générer un maximum de vues des différents posts publicitaires.
L'éthique déontologique ou déontologisme (dérivé d'un mot grec signifiant « obligation » ou « devoir ») est la théorie éthique qui affirme que chaque acte moral doit être jugé selon sa conformité (ou sa non-conformité) à certains devoirs.
Des exemples de devoirs sont :
1. Les 10 commandements
2. La règle d’or : Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse
3. Les droits de l’homme
On peut dire que l’on agit selon des maximes (règle subjective déterminant le comportement indépendamment de toute autre considération)
On peut faire l’analogie avec le devoir que l’on pense avoir lorsque l’on est sur les réseaux sociaux. Par exemple, le fait d’être présent sur instagram nous pousse à nous sentir obligé de poster des photos car c’est le devoir des utilisateurs d’instagram.
En plus de cela, les réseaux tendent à créer une communauté qui est active et dynamique, en promouvant les comptes d’utilisateurs connus qui pour la plupart se doivent de poster un grand nombre de publications afin de faire valoir des produits ou des marques quelconques et de pouvoir gagner de l’argent en faisant des placements de produits ou autres collaborations. Cette boucle sans fin fait que pour avoir plus d’utilisateurs, il faut poster du contenu varié et en grande quantité et cela entraîne une attirance envers votre compte pour les différentes marques qui vont vous rémunérer afin que vous parliez, présentiez ou utilisiez leurs produits ce qui diversifie le contenu que vous présentez au gens qui vous suive et ce qui en attire davantage de visibilité à votre contenu.
De manière inconsciente, l’utilisateur qu’on pourrait qualifier de commun, c’est à dire un utilisateur qui ne collabore pas avec des marques ou qui n’est pas considéré comme étant un influenceur, va se mettre à imiter les posts de ces influenceurs (par exemple en portant les mêmes marques). L'utilisateur aura un pseudo devoir par rapport à l’application et envers l’ensemble de sa communauté qui est de devoir poster de bonnes photos. Par “ bonnes photos” , j’entends des photos qui reflètent un style de vie aisé, actuel, en portant de belles choses ou en reflétant un style de vie idéal.
L’éthique des vertus est rationnelle par rapport à une fin, c'est-à-dire un but poursuivi. Cette éthique se caractérise par son attention aux moyens et à leur efficacité dans l'atteinte du but. Cette éthique a un souci de pragmatisme et cherche à réajuster les moyens aux finalités.
Selon nous, cette éthique est celle qui est le plus en rapport avec notre sujet car les nouvelles technologies sont de plus en plus autonomes et cela pose de réels enjeux de société.
Dans notre cas, ce sont des endroits où le contenu que l’on poste peut avoir des répercussions sur les autres. Il est donc impératif que chaque utilisateur soit au courant de son impact sur l'ensemble de la communauté de l’application.
La notion de responsabilité est omniprésente dans l’univers des réseaux sociaux. Par exemple, si un utilisateur poste un commentaire insultant sous la publication d’un autre utilisateur, le premier est tenu responsable du potentiel préjudice moral que le second aura subi.
Un autre exemple est celui du cyberharcèlement. En effet, c’est lorsque l’on s’en prend de manière virulente à un utilisateur et cela de manière répétée. Lorsque l’on arrive à ce stade, la personne auteur de ces faits, que l’on appelle cyber harceleur ou cyber harceleuse, est responsable des dégâts moraux causés à la victime. Sa responsabilité est similaire à celle d’un harceleur dans la vie réelle.
Le problème majeur est que les réseaux sociaux sont destinés à un public de plus en plus jeune ce qui fait que ce dernier n’a pas toujours la maturité nécessaire pour fixer les limites de ce qui doit rester privé et ce qui peut être partagé sur les réseaux sociaux.
De plus, il faut savoir que “l’interdiction” d'utiliser certaines applications avant un certain âge n’est pour la plupart du temps pas respecté. Cela est dû à la simplicité qu'ont les jeunes à modifier leurs âges sur ces plateformes.
Les jeunes n’ont jamais dû autant être responsables. En effet, tout ce que nous publions, partageons en ligne est stocké et tout le monde peut avec plus ou moins de facilité y avoir accès.
Il est donc normal de considérer que les jeunes d’aujourd’hui malgré l’apparence oisive des réseaux sociaux doivent faire preuve d’une grande responsabilité afin de pouvoir par la suite mener une vie normale et ne pas devoir faire face à de vieux fantômes d’un passé dont il n’arbore que les souvenirs aujourd’hui.
Selon votre réponse précédente veuillez détailler pourquoi oui ou non "Jugez-vous les réseaux sociaux essentiels à vos interactions avec autrui ? "
Dans le monde d'aujourd'hui, tout passe par internet: les évènements; les groupes d'activités (par exemple nous avons un groupe Facebook pour les parents d'enfants scouts de 8-12 dans mon unité pour partager l'information plus facilement); la communication à distance si jamais certains n'ont pas la possibilité de se déplacer à pied pour voir des proches etc...Même s'ils peuvent être nocifs pour la santé, il n'existe aucune alternative aussi "puissante" et pratique que les réseaux sociaux pour la communication entre les jeunes.
Qu'est-ce qui vous empêche de supprimer aujourd'hui tous vos réseaux sociaux ?
Je pense que c’est l’habitude, je ne suis pas accro aux réseaux sociaux mais j’avoue qu’avec la pandémie Covid-19 ça m’a permis de garder le contact et puis de ne pas rester entre mes 4 murs après j’aurais pu faire d’autres choses pour m’occuper mais voilà c’est ancré dans la société et si on ne se fixe pas des barrières dès le début c’est difficile de s’en détacher.
Netflix : “Derrière nos écrans de fumées”
https://www.echodumardi.com/economie/ou-passe-t-on-le-plus-de-temps-sur-les-reseaux-sociaux/